Tes yeux se portent sur ton frère. Ils se glissent sur lui de manière peu subtile, et ton regard veut tout dire. Foutons le camp. Tu marmonnes un mot grec peu amical envers l'intrus que tu toises à son tour. Il dit être ton père, et tu serres les points. Ce démon, cet être infâme. Comment ose-t-il se pointer chez toi, dans ta maison natale, familiale, précieuse ? Il parle, parle. Il veut t'emmener. Que tu viennes avec lui dans des lieux insoupçonnés, dit-il. Crève. craches-tu à sa figure. Tu le détestes. Il n'a jamais été là pour toi lorsque tes pouvoirs déconnaient. Il n'a jamais supporté ton frère lorsqu'il a eu sa première copine. Il ne vous a jamais dit que vous étiez des hybrides, et c'est ta mère qui vous a tout raconté. Alors de le voir là, face à toi, face à vous, tu as envie de meurtre. Toi qui est bénéfique, presque pacifique. Tu te contentes pourtant d'user de ton pouvoir de cryokinésie pour lui geler le visage et la tête, le temps d'unir vos forces pour... Partez, mes chéris. Soudain, ça te frappe. Elle a raison. Ta mère est une puissante sorcière, tout comme ton père est un puissant démon. Tu sais qu'elle peut s'en sortir, mais ton frère et toi êtes encore en apprentissage, malgré la maîtrise exceptionnelle de vos dons. Tu fusilles ton père du regard une dernière fois, pestant contre toutes les fois où il aurait dû être là pour vous, pour toi. Elle a raison. Tu tranches le silence qui s'est installé entre ton jumeau et toi. Eris te regarde, incertain, et tu lui empoignes solidement la main. Ta main glacée le fait réagir et il hoche la tête. Vous partez, sans vos valises. Rien n'était prêt. Vous ne vous attendiez pas à cela. Vous fuguez, loin de la Grèce, avec pour seul allié votre compte en banque généreux. Tu jettes un dernier coup d'oeil à ta maison, et tu entends une dernière fois la voix ta mère, qui s'élève dans les airs et hurle contre ce vil être qui se trouve être ton père.


Depuis cinq ans, tu te retrouves à Vancouver avec ton frère. Vous êtes toujours aussi proches, malgré vos grandes différentes de point de vue et de camp. Tu as été embauchée depuis deux ans à l'école de la magie de la grande ville, et tu t'y sens comme chez toi. Tu adores transmettre tes connaissances, tes valeurs, tout ce qui se relie à tes dons et à ton expérience. D'ailleurs, tu as un cours dans cinq minutes. Tu décides donc de te préparer, enfilant l'uniforme adapté, soit un tailleur et une jupe. Tu as déjà préparé tes potions de téléportation pour t'y rendre, puisque son entrée n'a jamais été dévoilée à quiconque.
Tu prends ton grimoire magique, tu l'ensorcelles rapidement pour que le mal ne puisse y toucher. C'est important, car tu ne sais jamais ce qui peut te frapper en cours de route.

Avant de partir, tu consultes ton téléphone portable intelligent, et tu vois que tu as reçu un message d'Abel. Il te fait sourire, te souhaite une bonne journée. Il t'étonne à tous les jours. Ton meilleur ami est un hybride comme toi, et pourtant, lui est ancré dans le mal alors que toi, tu ne supportes l'idée de maltraiter quelqu'un. Bien sûr, en cas de danger, tu te défends, mais tu n'es pas du genre à aller courir après les démons du coin pour leur faire avaler leurs crimes. À moins que tu ne les surprennes à le faire, là, c'est autre chose.
Tu t'entends bien avec Abel, même si au début, ses numéros de dragues ratés ne te faisaient plus rire. Tu lui as balancé un bon nombre de râteaux à la figure. Tu t'en moques, puisque maintenant, entre vous, il n'y a qu'une amitié. Cas exceptionnel entre une bénéfique et un être maléfique.

Sur cette pensée, tu laisses ton portable chez toi, et tu uses de la potion en la laissant claquer le sol. Tu te retrouves immédiatement à l'école où tu enseignes, ton sourire affiché sur les lèvres. Tu salues tout le monde que tu croises. Tu es comme ça, toi. Amicale et souriante. Tu es fière d'appartenir à ce si beau monde. Tu as fait tes preuves, les hybrides mi-démon ne sont pas tous maléfiques. C'est pour ça qu'on a accepté de t'engager. Tu as été longuement surveillée par les fondateurs, mais on t'a même analysée. Aucune once de méchanceté ne coule dans tes veines, et tu l'as toujours dit.
Tu fais claquer tes talons sur le plancher de l'école, et tu te rends dans ta magnifique salle de classe. Ils l'ont aménagée pour toi, une fois que tu as été acceptée comme professeure. Tu déposes ton livre sur ton bureau et tu te tiens droite, face à tes élèves. Bonjour à tous. Vous avez passé un bon week-end? Sur cette note joyeuse, tu fermes la porte de ta classe à l'aide de ta télékinésie, et tu fais ce que tu sais le mieux faire : enseigner, démontrer, aider.

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J'ai beaucoup aimé lire ta fiche de présentation et tu es bien sûr validée! Belle écriture, histoire originale, magnifique personnage. Si tu veux toujours un lien, ma fiche de liens est ouverte, ainsi que ma boîte de message privé . Amuses-toi  !      
                             

bon jeu sur le forum !