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| Je crois que j'ai besoin d'aide + Lysander | |
| Auteur | Message |
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Judith Donovan member. i'm a newbie
Messages : 22 Pseudo : halay Célébrité : Jenna-Louise Coleman Crédits : uc
| Sujet: Je crois que j'ai besoin d'aide + Lysander Mar 17 Mar - 23:34 | |
| « Je suis une grande fille, je t'assure que je peux rentrer toute seule. » Judith ne laissait pas le temps à son collègue de répondre, elle était déjà partie. Généralement, elle était chez elle de bonne heure. En travaillant à la bibliothèque, elle était certaine de n'avoir à faire à aucune urgence. Une petite vie tranquille que certains pouvaient lui envier, elle, elle détestait ça. Aujourd'hui, elle n'avait pas terminé aussi tôt que d'habitude, ayant pris du retard. Puis elle avait gaspillé du temps à discuter avec son collègue devant la bibliothèque, pas vraiment pressée de rentrer chez elle pour s'installer devant la télé. Comme à son habitude, elle avait refusé que son collègue la raccompagne, même s'il faisait nuit. Judith détestait qu'on la prenne pour une trouillarde ou qu'on pense utile de faire attention à elle comme à une petite chose fragile.
Alors la voilà sur le chemin du retour, seule. Elle avançait dans les rues. Elle avait plus d'une demi-heure de trajet avant d'être chez elle. Elle passe par de nombreuses rues qu'elle connaissait par cœur. Elle faisait cette même route depuis tellement d'années qu'elle connaissait le moindre détail de cette ruelle. Elle connaissait tellement sa route qu'elle ne se méfiait jamais, se sentant en sécurité, persuadée qu'elle ne risquait rien. Judith travaillait à la bibliothèque depuis des années et jamais elle n'avait été ennuyée en rentrant chez elle. Jamais sauf ce soir. Un homme ou du moins, ce qu'il en reste après qu'il ait visiblement trop bu était en train de la suivre. Au début, elle ne s'en souciait pas, persuadée qu'il était certainement en train de rentrer chez lui, comme elle. Mais Judith n'était jamais courageuse bien longtemps, cet homme la suivait peut-être un peu trop, elle trouvait étrange qu'il emprunte exactement les mêmes petites ruelles qu'elle. Vu son état, elle se méfiait, commençant alors par accélérer. Il accélérait. Bêtement, elle avait finalement décidé d'emprunter une autre des ruelles, pensant qu'il allait finir par se lasser, au lieu de se rendre dans une rue plus fréquentée afin de dissuader l'homme qui la suit. Judith réfléchissait étrangement parfois, une personne sensée n'aurait pas fait le même choix.
Et comme la chance n'avait pas décidé de lui sourire, elle s'était engagée dans la mauvaise ruelle. L'homme derrière elle lui parlait, elle n'y comprenait rien, il ne pouvait pas aligner deux mots correctement. Enfin si, il semblait juste vouloir lui parler. Il ne semblait pas bien méchant, juste trop ivre pour comprendre qu'il était un peu trop entreprenant. Alors Judith eut sa deuxième idée de génie. Celle de sortir son téléphone, pensant à nouveau que simuler un appel pouvait le faire fuir. C'était certainement la plus idiote des idées. Soit cette idée avait énervé l'homme, soit il ne supportait pas que Judith ne réponde pas, mais les choses s'accéléraient. Désormais derrière elle, il fit tomber le téléphone que la jeune femme avait collé à son oreille en lui attrapant le bras pour qu'elle soit face à lui. Judith avait l'impression que son cœur allait quitter sa poitrine tellement il battait fort. « Lâchez-moi où je hurle. » Pourquoi elle ne hurlait pas simplement, au lieu de lui demander de la lâcher ? Enfin, il avait tellement bu qu'il ne devait pas comprendre un mot de ce que Judith racontait. Elle essayait de dégager son bras et de le repousser. Persuadée qu'elle réussirait et qu'elle partirait en courant juste après. Il tenait son bras et continuait à essayer de parler, Judith n'y comprenait pas grand chose, il insistait juste en répétant qu'il ne voulait pas lui faire de mal, juste discuter avec elle. « S'il vous plaît » Le supplier ne changeait rien. C'était ça Judith, elle rêvait tous les jours de combattre les démons, mais elle était incapable de se défendre face à un homme ivre. |
| | | Lysander Eberhardt member. i'm a newbie
Messages : 40 Pseudo : - Célébrité : richard madden. Crédits : avatar : arté ; gifs : tumblr Occupations : avocat corrompu. Camp : maléfique, a réprimé son humanité depuis près de quatre-vingt cinq ans. à demi démon, à demi sorcier, Lysander est un démon de niveau supérieur depuis 1940, aspirant au très haut rang qu'occupait son père.
| Sujet: Re: Je crois que j'ai besoin d'aide + Lysander Jeu 19 Mar - 0:24 | |
| Dans la vie de Lysander il n'était rien, ou presque, qui soit laissé au hasard. Des vêtements choisis à l'infime sourire gêné simulé, des regards faussement déstabilisés aux moindres chemins empruntés, tout était calculé. Un but se camouflait derrière chacun de ses actes, en dictant la conduite, économisant du temps et ne laissant pas de place aux imprévus. Ainsi, si l'homme se trouvait à proximité de la grande bibliothèque de ce quartier précis à cette heure précise, ce n'était certainement pas le fruit du hasard. Balayant les environs d'un regard perçant, c'était presque avec une pointe de déception que le fils Eberhardt n'avait trouvé aucun signe de celle pour laquelle il se tenait là, à rôder avec nonchalance dans le quartier, souriant de manière hypocrite aux passants tout en sentant l'impatience crisper des traits. Il n'aimait pas voir ses plans contrecarrés, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, les raisons même de sa présence ici laissaient à désirer, sans doute qu'il s'agissait d'une erreur monstre, de courir après un fantôme. Cela ne lui ressemblait en rien. Mais en l’occurrence, et pour sa défense, il ne s'agissait pas de n'importe quel fantôme. Et celui-ci plus que tout autre attisait sa curiosité. Ce qui, entre nous, n'était certainement pas donné à tout le monde, venant de la part de celui qu'un rien ennuyait. Sans doute la raison pour laquelle, après une trentaine de minutes médiocrement gâchées, l'homme se décida à rebrousser chemin à contre-coeur, quitte à aller passer ses nerfs sur une personne ou deux dans le monde souterrain. Traversant quelques ruelles d'un pas pressé, laissant quelques interrogations le perdre quelques minutes sur les pavés, appréciant la pénombre de la nuit qui descendait doucement sur Vancouver, Lysander s'apprêtait à quitter le sol d'une seconde à l'autre pour se téléporter dix pieds sous terre, à proprement parler. Lorsqu'il y repenserait, quelques heures plus tard, sans doute réaliserait il à quel point le destin pouvait être sans détour. Et à quel point tout aurait pu être cruellement différent, s'il s'était lassé quelques secondes plus tôt d'arpenter ces fins couloirs séparant les immeubles les uns des autres.
Il l'aperçut au moment où il ne s'y attendait plus. Comme la fois précédente, et celle encore avant. Comme depuis que sa tête brune était entrée dans son champ de vision pour la toute première fois, quatre jours plus tôt. Et avec elle étaient arrivées toutes sortes de choses sur lesquelles il avait appris à ne plus savoir poser de nom. Ce qui avait rendu l'expérience des plus troublantes. Le premier instinct du démon avait été de scruter les environs, dévisageant chacun des autres passants présents sur ce même trottoir, comme s'il s'attendait à en discerner un le fixant avec plus d'intensité. S'imaginant qu'un sorcier jouait là avec ses souvenirs. Avec ses souvenirs, ou avec ses peurs ? C'était lui, qui jouait avec ces émotions là. Lui, et personne d'autre. Lorsqu'il avait voulu reposer ses iris clairs sur la source de cette brève perte de contrôle, la jeune femme s'était déjà évaporée, noyée dans la foule sans qu'il ne parvienne à savoir s'il s'agissait là d'une illusion, ou d'une simple coïncidence. Une seconde apparition, le lendemain, l'avait persuadé qu'il s'agissait d'une véritable personne de chair et d'os, la bousculant malencontreusement comme pour s'en assurer. Ces traits avaient à nouveau tenté de secouer quelque chose au fond de son poitrail, mais l'enveloppe vide n'était plus encline à réagir à ce type de stimulus. Plus depuis longtemps. Mais Lysander n'avait pu résister à l'envie d'éclaircir ce qu'il ne comprenait pas. Car là était bien le vrai fond du problème. Comment cette inconnue pouvait-elle tant ressembler à sa défunte épouse ?
A l'approche des deux silhouettes se tenant à l'autre bout de la ruelle, Lysander fronça les sourcils. Capable de reconnaître le malaise d'une situation - pour en être à l'origine, en général - Lys continua à s'avancer doucement. En temps normal, sans doute aurait-il simplement observé la scène, se nourrissant quelque part de la terreur et de la colère que pourraient éprouver les deux protagonistes. Toujours amusé par les spectacles que réservaient la nature humaine. Mais pas ce soir. Discernant plus clairement l'identité de la jeune femme envers laquelle l'homme semblait se montrer trop entreprenant, les mâchoires de l'avocat se serrèrent imperceptiblement. Avant de réaliser qu'il s'agirait là de la situation parfaite pour aborder la brunette, et élucider le mystère qui planait autour d'elle. Trop soucieux de se présenter comme un simple humain, Lys dû se faire violence pour ne pas simplement expédier l'importun s'éclater la colonne vertébrale quelques mètres plus loin. Il se contenta de les rejoindre à pas feutrés, l'homme lui tournant alors le dos, et Lys ne captant que le regard de la jeune femme. Il ne devrait pas sembler trop agressif, au risque de l'effrayer. Cependant, l'idée de gaspiller sa précieuse salive à l'égard d'un vulgaire sac à vin ne l'enchantait guère. Le démon se contenta donc d'agripper d'une main le col de la veste de l'homme alcoolisé, le tirant fermement loin de la demoiselle tout en tentant de se concentrer sur le soupçon de surprise que cette intervention inopinée suscitait chez lui. Surprise qu'il exacerba doucement en une peur insidieuse, tout en prenant la parole. « Rentre chez toi, l'ami. La belle n'a pas l'air intéressée. » Le ton du brun ne souffrait pas la réplique, et ses mots claquèrent dans l'air à mesure que le regard de l'ivrogne ternissait, une lueur apeurée s'animant au fond de ses prunelles, la satisfaction envahissant l'esprit de son auteur. L'autre ouvrant la bouche comme pour protester, Lys fronça les sourcils. « T'as pas envie de discuter, fais pas d'ennuis, dégage. » Son visage restait fermé, alors que son sang se mettait à bouillonner au sein de ses artères. De quelle courtoisie fallait-il donc se montrer capable, pour parvenir à ses fins ? Cela l'exaspérait au plus haut point, et il observa l'homme chancelant reculer d'un pas à la menace, finissant par rebrousser chemin rapidement avant que Lysander ne se décide à accentuer un peu plus sa peur. Se tournant vers la brunette, un air légèrement inquiet sur le visage, il fut à nouveau frappé par son visage et tenta de faire passer cela pour une simple inquiétude. « Plus de peur que de mal, j'espère ? » S'approchant d'un simple pas tout en conservant une distance raisonnable entre eux, le brun se pencha pour récupérer le téléphone de la jeune femme qu'il lui tendit. « Ne l'oubliez pas. » Un mince sourire vint élever le coin de sa bouche, tandis qu'il l'observait avec attention, curieux d'entendre le son de sa voix. |
| | | Judith Donovan member. i'm a newbie
Messages : 22 Pseudo : halay Célébrité : Jenna-Louise Coleman Crédits : uc
| Sujet: Re: Je crois que j'ai besoin d'aide + Lysander Jeu 19 Mar - 19:47 | |
| Tout se passait très vite dans ce genre de situation et on ne prenait pas le temps de réfléchir. Judith aurait dû prendre une seconde de plus pour se rendre compte que ce qu'elle était en train de faire était une de ses mauvaises idées. Qui, réfléchissant un minimum, dans ce genre de situation, suivi par un inconnu ayant visiblement trop bu, aurait pris la décision de se rendre dans une ruelle déserte ? Certainement personne. Quelqu'un de logique et de sensée aurait rapidement rejoint une rue plus fréquentée. Cette décision aurait pu dissuader ce type, mais celle que Judith avait prise ne l'avait certainement que conforté dans ses idées. Quelle idée avait-elle eu ensuite de simuler un appel ? C'était à cet instant qu'il avait décidé de passer à l'étape supérieure. Complètement ivre, il ne se rendait peut-être pas compte de ce qu'il était en train de faire ? Enfin, ce n'était vraiment pas le moment d'essayer d'expliquer son geste, ni même de l'excuser. Elle commençait par le menacer de hurler. Ça n'avait aucun effet. Malgré son état, il était peut-être plus lucide que Judith. À cette heure-ci, dans cette ruelle, il n'y aurait certainement pas grand monde pour lui venir en aide. Les quelques passants qui se trouvaient dans les rues alentours préféreraient certainement passer leur chemin, faire comme s'ils n'avaient rien entendu. Alors Judith devait se sortir de là toute seule. Elle essayait alors de retirer son bras, mais il le tenait fermement et serrait suffisamment fort pour qu'elle ne puisse se dégager. La jeune femme avait même tenté de le supplier, ce qui à nouveau n'avait eu aucun effet. Il ne l'écoutait même pas, trop occupé par ce qu'il avait, lui, à dire. Il ne devait même pas être conscient de ce qu'il était en train de faire. Dans ces moments-là, Judith regrettait par-dessus tout de n'être que cette faible petite humaine. Son frère et sa sœur n'auraient jamais eu ce genre de problème. Eux avaient de quoi se défendre.
Effrayée à l'idée de ne pas sortir de cette situation, son regard croisait celui d'un homme qui s'avançait vers eux. Un ami du premier ou quelqu'un qui avait vu ou entendu que quelque chose n'allait pas ? Le bras de Judith fut dégagé en un rien de temps. L'homme qui venait de les rejoindre semblait n'avoir aucune difficulté alors qu'elle luttait depuis une minute ou deux. Elle n'intervenait pas, laissant l'inconnu régler le problème pour elle. Si dans un premier temps, il ne semblait pas vouloir dégager, il ne fallut pas très longtemps pour que l'inconnu lui fasse changer d'avis. Un instant, l'envie de partir vite et de les laisser tous les deux avait effleuré l'esprit de Judith, avant de comprendre que c'était le genre de chose qui ne se faisait pas. Il venait tout de même de l'aider et de la sortir d'une situation plus qu'inconfortable, elle n'osait même pas imaginer comment cela aurait pu se terminer sans son intervention. Elle lui était reconnaissante, vraiment. Elle devait au moins le remercier. Lorsque l'agresseur fit demi-tour, elle soufflait, soulagée et rassurée que ça se termine ainsi grâce à cet inconnu qui était intervenu.
L'inconnu s'était alors retourné, lui faisant désormais face. À sa question, elle se contentait de secouer la tête de haut en bas. Il lui fallait encore une minute avant de pouvoir parler. Son cœur se calmait doucement, retrouvant un rythme normal. Elle n'avait rien, peut-être grâce à lui. L'inconnu s'approchait d'elle avant de se baisser pour ramasser son téléphone. Elle l'attrapait, essayant de le remercier en même temps, mais seul un « merci » quasiment inaudible pu franchir ses lèvres. Elle se décidait enfin à relever les yeux pour observer le visage de celui qui venait de l'aider. Elle remarquait le sourire qui venait se dessiner sur son visage, elle ne put que lui rendre. « Une chance que vous soyez arrivé au bon moment. » Ça, ce n'était vraiment pas le genre de Judith. Ce qu'elle ajouta par la suite lui ressemblait beaucoup plus, incapable de supporter qu'on l'aide : « Enfin, il n'avait pas l'air bien méchant. » Et comme avec le besoin de se justifier, elle ajoutait : « Je m'en sortais très bien toute seule, vous n'aviez pas besoin d'intervenir. » Elle se contredisait elle-même, le remerciant dans un premier temps en avouant qu'elle avait eu de la chance qu'il intervienne avant de dire qu'elle se débrouillait seule et qu'elle n'avait pas besoin d'aide. D'habitude, le ton qu'elle utilisait en disant ça, la montrait sûre d'elle. Là, c'était bien différent. Les mots sortaient à peine. Puis l'air effrayé qu'elle avait certainement toujours sur le visage ou encore le regard qu'il avait dû croiser lorsqu'il était entré dans cette ruelle, tout ça ne trompait pas, elle avait beau essayé de dire qu'elle n'avait ni peur, ni besoin de lui, c'était faux. Dans le fond, elle savait que dans certaines situations, comme celle-ci par exemple, elle ne pouvait pas s'en sortir seule. Elle le savait, elle l'acceptait, mais elle ne voulait simplement pas le dire. Trop habituée à vouloir montrer qu'elle n'avait besoin de personne. Franchement pas pressée qu'il parte et de se retrouver de nouveau seule dans ces rues qu'elle ne trouve désormais plus aussi sûres qu'avant, elle lui tendit la main tout en se présentant : « Je suis Judith et vous ? » |
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